L’articulation de la pratique à ce que la psychanalyse
introduit comme repères cliniques suppose tout un travail du
côté du clinicien, l’obligeant à inventer
de nouveaux dispositifs de travail avec le patient qui prennent en
compte l’inconscient tout en demeurant dans le cadre de la demande
de celui qui s’adresse à un psychologue et non pas à
un psychanalyste avec une demande d’analyse.
Mais
en plus de cet objectif, le groupe a également celui d’initier
des projets d’interventions publiques, que ce soit à
travers des communications dans des colloques, de la supervision
de stages d’étudiants en psychologie dans le cadre
universitaire ou de création et mise en œuvre de projets
novateurs d’intervention auprès d’une clientèle
d’adolescents.
Les
textes qui suivent ont été produits dans cette double
perspective. Ils sont principalement le fruit de réflexions
sur la position du clinicien, sur ce qui, dans le clinicien, conditionne
la possibilité d’une écoute au-delà de
la phénoménologie et de l’observable pour ouvrir
et soutenir un espace de parole inédite du côté
du patient. C’est ce travail sur ce qui fait obstacle à
cette écoute qui fait l’objet des présentations
cliniques lors des séminaires dirigés par le psychanalyste
responsable du Groupe.
Une
seconde partie de l’ouvrage rassemble quelques rapports de
psychologues venus faire un stage au Centre de traitement psychanalytique
pour psychotiques, le « 388 ». Encore là, ces
textes sont centrés sur l’impact, les effets sur eux-mêmes
de cette rencontre avec le psychotique qui est engagé dans
une cure et un traitement psychanalytique. Ils font état
de la façon dont cette expérience a profondément
marqué à la fois leur conception de la psychose mais
plus généralement tout enjeu et visée d’une
pratique clinique, qu’elle soit franchement psychanalytique
ou qu’elle s’inscrive comme application de la psychanalyse
dans un cadre d’intervention institutionnelle publique.