Malgré
les avertissements des spécialistes et des scientifiques l’Occident
n’a tenu que peu de compte du réchauffement global de
la planète et des changements profonds que la confrontation
de la globalisation à la mondialisation entraîne. Des
régions importantes sont aux prises avec des feux de forêts
et des ouragans d’une violence inconnue à ce jour. La
survie des humains et non seulement celle des animaux est en cause
dans certaines régions de la planète. La guerre est
aux portes de l’Europe qui ne croyait plus que les humains auraient
pris de tels risques. Des civilisations connaissent désormais
des impasses qui mettent en péril l’avenir des collectifs
qui y puisaient un sens pour leur histoire. Les nouvelles générations
nées avec le développement de cette crise que la mondialisation
introduit au cœur des échecs de la globalisation sont
en quête d’un sens pour ce qu’elles escomptent au-delà
des promesses des civilisations. Tel est le contexte qu’à
travers les continents les sociétés qui se pensent les
plus avancées doivent affronter dans la crainte des idéologies
postnationalistes provoquées par l’énorme quantité
de réfugiés, migrants et expatriés, qui accourent
sur leur frontière.
Une telle
situation nous renvoie au concept de l’humain dont la référence
dans notre expérience quotidienne prend désormais une
dimension nouvelle jamais envisagée avant le caractère
catastrophique que manifestent certaines conditions dans le cadre
de la mondialisation. Aussi nous allons nous attarder à ce
concept pendant les trois rencontres d’échange que nous
aurons cette année pour en approfondir la portée et
les conséquences tant au quotidien des membres de collectifs
comme les nôtres que dans les rapports nouveaux qu’il
impose aux collectifs. De fait, il apparaît bien désormais
que ce n’est plus un concept. Jusqu’ici la plupart des
sociétés y référaient au nom de valeurs
de civilisation qui leur donnaient le sentiment de la justesse de
leur droit, quand ce n’était pas celui de leur supériorité.
Pour les nouvelles générations dans plusieurs de ces
collectivités il s’agit là d’une requête
à défaut d’un espoir, qui les distancie radicalement
des legs des générations qui les ont précédées.
Pour un certain nombre de collectifs c’est un avènement
qui marquerait des transformations telles que leur existence même
y serait en jeu. Aussi malgré les apparences et les utilisations
qui en sont faites en tant de circonstances ce concept est porteur
de différences irréconciliables selon les cadres de
son utilisation.
Pourtant
nous ne pouvons pas nous dispenser d’attribuer ce qualificatif
à tous les hommes quelle que soit la culture où ils
prétendent exprimer cette humanité et quelles que soient
les croyances et les valeurs de civilisation qui sont promues pour
crédibiliser ces expressions de l’humain. Sortir d’un
tel cadre est une violence qui brise le dialogue qui est au fondement
de l’humain. Il faut saisir cette dimension de l’humain
qui nous était étrangère jusque-là, c’est
que l’humain est de l’ordre d’un devenir. Fondamentalement
il serait de l’ordre d’une création qui a sa source
dans les individus et qui pourtant transcende tant les espoirs des
collectifs que les promesses des civilisations. La gestion des conséquences
de telles perspectives pour les collectivités est à
peine imaginable au niveau économique et surtout du point de
vue politique. Pourtant c’est ce à quoi déjà
les individus commencent à avoir affaire. Nous partirons des
perspectives individuelles où l’enjeu du désir
et de sa manifestation dans le lien social mobilise désormais
cette prise en compte de l’humain pour la gestion de leur conséquences,
pour cerner à quel point de telles perspectives mettent en
cause la structure même du lien social dans les collectifs.
Mais de
telles perspectives dont les nouvelles générations font
parfois une raison d’être du lien social, et qui surgissent
dans certaines sociétés comme un obstacle aux enjeux
culturels et une mise en doute des valeurs de civilisation, nous ouvrent
sur une rupture historique qui mérite toute notre attention.
Ce qui est alors mis en question nous confronte à de nouvelles
dimensions de l’humain. Si le passé des civilisations
est loin de garantir l’avenir de l’humain, alors cette
humanité en question était-elle dans l’espace
créé par le langage dans la structure du lien social?
Alors, d’où tenons-nous la conscience que nous avons
de la nécessité de cette humanité pour un dialogue
des collectivités au-delà de leur singularité
et de leurs différences? Ces questions qui aspirent à
une esthétique où l’humain transcende les enjeux
des collectifs doivent trouver un sens dans des pratiques quotidiennes.
Leur absence porte un nom que nous avons du mal à supporter
malheureusement : la guerre.
Willy
Apollon
Coût
pour les 3 conférences : 175$
Dates :
2 novembre 2022
14 décembre 2022
15 mars 2023
Chaque conférence commence à 19h30. Les conférences
auront lieu sur la plateforme Zoom. La veille de chaque conférence
les personnes inscrites recevront le lien URL qui permettra de se
joindre à la réunion.
Date limite d'inscription :31 octobre 2022
