La logique clinique d'apparition du rêve
Le
rêve apparaît dans une certaine logique clinique.
Il vient dans la structure de l’adresse que le transfert
a subvertie. Dans cette structure l’analyste ne tient
pas la place de l’Autre que la culture requiert à
l’accueil de ce que le sujet prendrait le risque de dire.
Il n’est pas non plus l’Autre que calcule l’analysant.
Son écoute culturellement neutre du fait de son rapport
au hors-langage est en soi un acte. Ce qui ne peut pas se dire
dans la séance qu’ordonne son acte rompt l’ordinaire
de la vie de l’analysant dans un acte insensé dont
le rêve témoigne.
Troisième
session
Le
rêve répétitif et le symptôme
Le
hors-sens qui se révèle au cœur du rêve,
renvoie à cette règle qui traverse l’existence
de l’être parlant dont la vie trouve son sens dans
la structure même de l’adresse : ce qui ne peut
pas passer par le langage passera dans un acte. La parole qui
subvertit les limites du recevable, à défaut supposé
ou réel d’un accueil, laisse place à l’acte
pour le meilleur ou pour le pire. L’esthétique
ou la violence en témoignent. Un acte est en jeu dans
le rêve où est suspendu une part de l’être
même du sujet, entre deux séances où le
transfert est actif. Sans le risque d’une parole qui fait
voie à l’impropre au dire, le symptôme reste
le sort de ce qui se répète dans l’acte
insensé.
Quatrième
session
Le
rêve: une parole à libérer
et ses implications éthiques
Dans
l’espace offert par le transfert dans la structure de
l’adresse pour ce qui reste hors-langage, le risque de
la parole que prend le sujet est une position éthique.
Ce risque concerne autant ce qui de sa vie de tous les jours
en sera subverti que les conséquences pour ceux qui sont
liés de quelque façon que ce soit à sa
quotidienneté. Le rêve marque le lien structurel
de cette éthique au risque de dire et à l’impropre
au dire qui ouvre sur l’inconscient.